Cette histoire
est aussi la vôtre

Découvrez Le Brasier champenois

    Yves Tesson nous plonge dans l'histoire d'une des premières mutuelles d'assurances créées en France : CMMA Assurance, héritière de la Caisse des incendiés de la Marne. À travers des archives inédites, il nous fait découvrir l'histoire d'une « solidarité champenoise » avec tous ceux qui depuis 1774 oeuvrent pour la défense du territoire champenois.

    " L'histoire de la Caisse mutuelle marnaise d'assurance est aussi celle de l'adversité vaincue par le courage et la solidarité. Surtout ne pas rester seul face au péril, être audacieux dans sa réflexion, ne laisser personne sur le bord du chemin, voici les leçons que nous transmettent tous ceux qui, depuis le XVIIIe, sont les maitres d'oeuvre de cette solidarité en action. "
     
    Daniel Rondeau,
    écrivain et diplomate,
    membre de l'Académie française

    Entretiens avec
     

    Stéphane Vilain, Directeur Générale de CMMA Assurance et
    Yves Tesson, historien et auteur du Brasier champenois


    Une série de 4 podcasts pour découvrir l'histoire de CMMA Assurance. 

    CMMA ASSURANCE
    HÉRITIÈRE DE LA CAISSE DES INCENDIÉS DE LA MARNE
    Yves Tesson nous plonge ici dans l'histoire d'une des toutes premières mutuelles créées en France : CMMA Assurance, héritière de la Caisse des incendiés de la Marne. À travers des archives inédites, il nous fait découvrir l'histoire d'une « solidarité champenoise » à laquelle tous les grands acteurs de la région ont successivement contribué : Rouillé d'Orfeuil, à la fois philosophe des lumières et intendant du Roi, Monseigneur Leclerc de Juigné, futur Archevêque de Paris qui encouragea l'abolition des privilèges, Dubois Crancé avant qu'il ne devienne un révolutionnaire sanguinaire, le Préfet Bourgeois de Jessaint qui sut la ressusciter sous l'Empire en rassemblant les élites locales en dépit de leurs divergences politiques…

    Forte de ces inspirations très diverses, la Caisse des incendiés a pris des orientations d'une modernité étonnante. Dépassant le simple mutualisme, elle a voulu d'emblée étendre sa protection aux plus démunis. Ainsi, dans les années 1780, l'assurance fonctionnait souvent de manière collective dans les villages : la caisse n'exigeait pas des plus pauvres d'avoir cotisé pour les secourir !

    Très vite aussi, elle s'est investie dans la prévention. En équipant les villages marnais en pompes, elle s'est trouvée à l'initiative des toutes premières compagnies de pompiers.
     
    Elle a même inventé le principe du « locavore ». L'un des objectifs de la création de la Caisse des incendiés consistait en effet à préserver la richesse des Champenois en évitant la fuite de capitaux. Ponctionnés par des compagnies étrangères, on craignait qu'ils ne bénéficient plus au développement du territoire. Les administrateurs de la Caisse ont au contraire veillé à ce que le fonds de réserve serve de banque à une multitude de projets champenois : financement de coopératives, construction de HLM…

    L'histoire de CMMA Assurance, c'est enfin la démonstration de l'intérêt de l'auto-organisation face à un pouvoir central dont les mesures sont trop souvent inadaptées aux réalités locales. Pendant la Grande Guerre, que seraient devenus les paysans champenois victimes des cantonnements de l'armée française sans le rempart protecteur de la Caisse des incendiés ? Elle sut alors défendre avec efficacité leurs intérêts du manque de solidarité d'un Etat au bord de la faillite, n'hésitant pas à défier le pouvoir du ministre de la guerre. Et lorsque la nouvelle législation européenne remit en cause à la fin du XXe siècle son existence, la Caisse sut se réinventer avec talent pour préserver cette indépendance et cette territorialité. Une fois encore, elle ne craignait pas de braver le légalisme étroit de certains hauts fonctionnaires et la jalousie des compagnies d'assurance dont elle avait toujours été le « poil à gratter ».