15 Février 2020
Cette histoire est aussi la vôtre !
 
 
 
  Yves Tesson nous plonge dans l'histoire d'une des premières mutuelles d'assurances créées en France : CMMA Assurance, héritière de la Caisse des incendiés de la Marne. À travers des archives inédites, il nous fait découvrir l'histoire d'une « solidarité champenoise » avec tous ceux qui depuis 1774 oeuvrent pour la défense du territoire champenois.

 
les séances de dédicaces en image 
 
 
VITRY-le-FRANÇOIS - Librairie La Cédille
Le samedi 18 janvier 2020 
---
 
AY - CHAMPAGNE - Villa Bissinger
Le jeudi 19 décembre 2019
---
 
Congrès des Maires de la Marne 
En novembre 2019

 
---
 
ÉPERNAY - Librairie l'Apostrophe
Le Samedi 9 novembre 2019

 
---
 
Carrefour des élus
foire de châlons 2019
août 2019 
---
 
Calendrier des
prochaines dédicaces
Venez rencontrer l'auteur, Yves Tesson, dans votre librairie sur le territoire champenois pour échanger et faire dédicacer votre exemplaire :
 
SÉZANNE - Librairie Majuscule
20 Place de la République 
Samedi 21 mars 2020
10h à 12h - 14h à 18h
---
CHATEAU-THIERRY
38e Foire-expo
avec La Librairie Les Fables
Palais des Sports - Place Jean Moulin 
Samedi 4 avril 2020
14h à 18 h
---
D'autres dates à venir...

Retour
Entretiens avec
 

Stéphane Vilain, Directeur Générale de CMMA Assurance et
Yves Tesson, historien et auteur du Brasier champenois


Une série de 4 podcasts pour découvrir l'histoire de CMMA Assurance. 

CMMA ASSURANCE
HÉRITIÈRE DE LA CAISSE DES INCENDIÉS DE LA MARNE
Yves Tesson nous plonge ici dans l'histoire d'une des toutes premières mutuelles créées en France : CMMA Assurance, héritière de la Caisse des incendiés de la Marne. À travers des archives inédites, il nous fait découvrir l'histoire d'une « solidarité champenoise » à laquelle tous les grands acteurs de la région ont successivement contribué : Rouillé d'Orfeuil, à la fois philosophe des lumières et intendant du Roi, Monseigneur Leclerc de Juigné, futur Archevêque de Paris qui encouragea l'abolition des privilèges, Dubois Crancé avant qu'il ne devienne un révolutionnaire sanguinaire, le Préfet Bourgeois de Jessaint qui sut la ressusciter sous l'Empire en rassemblant les élites locales en dépit de leurs divergences politiques…

Forte de ces inspirations très diverses, la Caisse des incendiés a pris des orientations d'une modernité étonnante. Dépassant le simple mutualisme, elle a voulu d'emblée étendre sa protection aux plus démunis. Ainsi, dans les années 1780, l'assurance fonctionnait souvent de manière collective dans les villages : la caisse n'exigeait pas des plus pauvres d'avoir cotisé pour les secourir !

Très vite aussi, elle s'est investie dans la prévention. En équipant les villages marnais en pompes, elle s'est trouvée à l'initiative des toutes premières compagnies de pompiers.
 
Elle a même inventé le principe du « locavore ». L'un des objectifs de la création de la Caisse des incendiés consistait en effet à préserver la richesse des Champenois en évitant la fuite de capitaux. Ponctionnés par des compagnies étrangères, on craignait qu'ils ne bénéficient plus au développement du territoire. Les administrateurs de la Caisse ont au contraire veillé à ce que le fonds de réserve serve de banque à une multitude de projets champenois : financement de coopératives, construction de HLM…

L'histoire de CMMA Assurance, c'est enfin la démonstration de l'intérêt de l'auto-organisation face à un pouvoir central dont les mesures sont trop souvent inadaptées aux réalités locales. Pendant la Grande Guerre, que seraient devenus les paysans champenois victimes des cantonnements de l'armée française sans le rempart protecteur de la Caisse des incendiés ? Elle sut alors défendre avec efficacité leurs intérêts du manque de solidarité d'un Etat au bord de la faillite, n'hésitant pas à défier le pouvoir du ministre de la guerre. Et lorsque la nouvelle législation européenne remit en cause à la fin du XXe siècle son existence, la Caisse sut se réinventer avec talent pour préserver cette indépendance et cette territorialité. Une fois encore, elle ne craignait pas de braver le légalisme étroit de certains hauts fonctionnaires et la jalousie des compagnies d'assurance dont elle avait toujours été le « poil à gratter ».